Impulser le développement humain des générations montantes

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La période de la petite enfance est cruciale pour le développement futur de la personne. Elle se réfère à la période durant laquelle un nombre important de changements cruciaux et rapides marquent le développement des enfants.

Les conditions de vie et de santé des enfants auront des répercussions durables sur leur évolution physique, cognitive, sociale et psychique.

Dans ce sens, l’investissement dans le domaine de la santé de la mère et l’enfant, constitue une pierre angulaire dans le développement du capital humain du pays et enchaîne des conséquences positives et directes sur les comportements des individus.

De même, l’amélioration de la nutrition de l’enfant et du jeune et l’absorption du déficit existant en termes de carences et des inégalités, ont de multiples répercussions sur l’éducation des enfants et leur productivité dans l’avenir.

Dans le but de participer au développement cette période de vie cruciale de la personne, le programme quatre de la troisième phase de l’INDH  concentre  ses actions sur les aspects immatériels du développement humain à des moments déterminants pour l’individu :

 

 

 

 

 

  • Santé maternelle et infantile

En dépit des efforts fournis par les différents intervenants en matière de la santé maternelle et infantile, des retards demeurent encore pour certains indicateurs tels que le nombre des enfants de moins de 5 ans souffrant de la malnutrition estimé à 27% et la proportion des retards de croissance pour la même tranche d’âge qui est de 15% en 2018. Quant au taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, il a atteint 2,7% en 2017.

Ainsi, les liens étroits entre les problèmes nutritionnels, la persistance des difficultés d’accès aux soins maternels et infantiles de qualité et les facteurs socio-économiques et environnementaux, appellent à dépasser l’approche biomédicale classique et les solutions isolées pour s’orienter vers des mesures créatives et de proximité.

Dans ce cadre, le programme 4 de la troisième phase de l’INDH entend contribuer à améliorer l’accès aux soins pour la mère et l’enfant, et à faire évoluer les comportements des populations dans le but de réduire les décès évitables. L’INDH ambitionne en particulier de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans les zones rurales et reculées.

Pour relever ce défi, l’INDH agira sur trois niveaux essentiels:

  • Nutrition de la mère et de l’enfant

La malnutrition affecte les capacités physiques et intellectuelles des individus, réduisant ainsi l’efficacité des investissements réalisés dans les systèmes éducatifs et de santé. Au Maroc, 37,5 % des femmes enceintes sont en situation d’anémie et de carence en micronutriments et 15 % des enfants sont affectés par un retard de croissance.
L’INDH contribuera à l’amélioration de la situation nutritionnelle de ces catégories, notamment dans les zones isolées, à travers 3 leviers :

  • Enseignement préscolaire

L’importance capitale du préscolaire dans le développement de l’individu est indéniable vu son impact sur les facultés cognitives, sociales et émotionnelles de l’enfant ainsi que sur son parcours scolaire allant du primaire au supérieur.

Aussi, la préscolarisation estompe les déperditions scolaires, motive l’accès à l’école primaire et améliore la trajectoire scolaire. Elle améliore également le niveau du capital humain national, en accroissant la durée moyenne de scolarisation, composante clé de l’indice du développement humain (IDH).

Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), les inégalités en termes d’accès à l’éducation sont responsables de 45% des inégalités globales de développement humain. A cet effet, la généralisation d’un enseignement préscolaire de qualité répond à la fois à un impératif de développement et d’équité.

En ce sens, la troisième phase de l’INDH contribuera à la généralisation du préscolaire dans les zones rurales à travers trois points principaux :

  • Épanouissement et réussite scolaire

La déperdition scolaire reste encore un phénomène passif dans le système éducatif national. En ce sens des statistiques ont montré que durant l’année 2017-2018, presque 260000 élèves sont touchés, dont 1,1% au primaire (soit 38.740 élèves) et 12% au collège (183.218).

A cet effet, et dans le but de contribuer à la réduction de ce phénomène, le programme 4 de l’INDH encouragera la réussite scolaire et s’attaquera aux principales causes de la déperdition scolaire qui accroît les risques de marginalisation de nombreux jeunes.
L’action de l’INDH portera sur quatre axes principaux :